Pour de meilleures conditions de travail des Ouvriers Agricoles de Dougabougou, Siribala et autres unités de production privées
mercredi 13 mai 2020, par Mcoul
Plaidoyer du Consortium CAD-Mali/ONG VIE BONNE
Photo Ouvrier Agricole de SUKALA SA
A l’occasion de la commémoration du 1er mai 2020, le Consortium Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement (CAD-Mali) et l’ONG VIE BONNE tire la sonnette d’alarme sur la situation des Ouvriers Agricoles travaillant pour le compte des sucreries de Dougabougou, Siribala, et pour d’autres unités de production privées.
Le Consortium lance un plaidoyer pour que les autorités et l’opinion publique s’investissent afin que soit mis un terme aux violations répétées des droits de ces Ouvriers.
Bas salaire, accord d’établissement caduc, manque de protection sociale, équipements inadaptés, risque d’exposition permanent aux accidents de travail etc. ; voilà le quotidien des Ouvriers employés par SUKALA SA et N-SUKALA, ainsi que d’autres opérateurs privés évoluant dans la périphérie de Bamako.
Cette situation, qui fait entorse à tous les instruments juridiques nationaux et internationaux (les conventions et textes de l’Organisation Internationale du Travail ratifiés par le Mali), est vivement décriée par le Consortium CAD-Mali/ONG-VIE BONNE.
C’est pourquoi, il exhorte les pouvoirs publics du Mali à prendre leurs entières responsabilités pour remettre les Ouvriers dans leurs droits, et faire en sorte que la législation sur le travail décent soit appliquée de manière effective par toutes les usines et unités de production publiques et privées.
Le Consortium CAD-Mali/ONG-VIE BONNE rappelle que le respect des droits des travailleurs est inscrit en lettres d’or dans la Constitution du Mali. C’est ce qu’affirme le Directeur Exécutif de la CAD-Mali, Souleymane DEMBELE, en ces termes : « Il est impensable que depuis des décennies les Ouvriers Agricoles vivent dans de telles circonstances d’exploitation au mépris de tous les textes juridiques en vigueur ».
Pour le Consortium CAD-Mali/ONG-VIE BONNE et son Partenaire VOICE, le 1er mai ne saurait être réduit à une série de défilés, de parades et d’autosatisfaction bruyante. Il doit surtout être l’occasion de braquer les projecteurs sur le sort des milliers de travailleurs maliens spoliés. D’où leur mobilisation, leur plaidoyer et leur combat pour un travail décent. Ce que confirme le slogan « Le travail doit être une source d’épanouissement et non un mobile de précarisation ».
Mohamed Meba TEMBELY